dimanche 20 avril 2008

Keny Arkana - Desobeissance

Une fois n'est pas coutume, je vous présente ici un album de rap. Alors c'est sûr, c'est un style qui ne plaît pas forcément à une large audience mais là, je vous parle d'un rap qui prend aux trips.
Keny Arkana est une rappeuse originaire d'Amérique du sud et qui, comment beaucoup de rappeurs, a grandi dans une banlieue populaire. Le message délivré est bien évidemment contestataire, parfois même un peu démagogique mais souvent justifié et tellement bien écrit.
Ses textes sont absolument hallucinants. Contrairement à ses pairs, elle utilise un français relativement soutenu et explore tous les charmes et les sonorités de la langue française. Elle a également l'art de la rime. De surcroît, elle a un flow de dingue.
Cet album vaut le coup ne serait-ce que pour le morceau "Cinquième Soleil". C'est la première fois que j'ai eu autant la chair de poule en écoutant un morceau de rap.
Alors pour vous votre propre avis, voici la vidéo de ce titre :

dimanche 6 avril 2008

The Brian Jonestown Massacre

Connaissez-vous le film « DIG ! » ? Non ? Et bien je vous le conseille fortement. Pourquoi ce film dans la rubrique musique ? Car c’est un film sur 2 groupes de rock californiens (Les Dandy Warhols et le Brian Jonestown Massacre) de leurs débuts jusqu’au succès international pour le 1er et jusqu’à l’autodestruction pour le second.

Contrairement à ce qu’on pourrait croire ce n’est pas l’odyssée des Dandys qui est intéressante mais celle du second. Pourquoi ? Car ce groupe est complètement hors de la réalité, hors du temps, sans limite, sans concession vis-à-vis du système médiatique, libre quoi… Mais aussi prisonnier de leurs dépendances aux drogues. Les musiciens qui composent ce groupe sont l’incarnation du mythe « sexe, drogues et rock and roll », tous avec des personnalités hors du commun : sensibles, paumés, barrés, géniaux, susceptibles à la moindre critique (des scènes mémorables dans le film où les musiciens se battent entre eux et avec les quelques péquins qui sont venus les voir en concert).

Le Brian Jonestown Massacre c’est surtout un leader, Anton Newcombe, selon moi un génie non reconnu qui ne vit que pour et par sa musique, mais malheureusement bridé par les drogues. C’est lui le dépositaire du son si particulier des BJM, un son intemporel, parfois mélancolique, très acoustique, psychédélique à souhait, qui aurait pu voir le jour au début des années 70.

Concernant leur discographie, elle est des plus fournies avec au moins une quinzaine de cd publiés, pratiquement introuvables dans le commerce mais disponibles sur leur site gratuitement (encore une preuve de leur indépendance vis-à-vis des majors). Je vous conseille plus particulièrement : « Bravery, Repetition and Noise » (surtout le morceau Nevertheless), ou encore « Thank God for mental illness.

Voilà, bonne découverte de ce groupe à travers le film et leurs cd.