dimanche 12 août 2007

Transformers

En ce mois d'août assez chargé en entretiens et autres activité de bouclage de stage, je décidais en ce samedi après-midi bavarois pluvieux d'aller me dégourdir les neurones en allant voir un film ou je pourrais laisser mon cerveau à l'entrée de la salle. Le choix fut vite fait : ce sera le dernier Michael Bay, dont les films de toute façon ne s'apprécient que sur grand écran. Je m'attendais à voir de l'artillerie lourde, je fus plus que comblé. Pour la modique somme de 147 millions de $ (à comparer aux 300 de Spiderman 3, Pirates des Caraïbes 3 et Evan tout puissant), le réalisateur de Vilains Garçons 1 & 2 et d'Armaggedon a concocté une bouillie visuelle sévèrement burnée. En témoigne l'apologie de la voiture US (les vraies, celles qui crachent 500g de CO2/km !) qui sert avant tout à draguer les femelles, que dis-je, les mannequins embauchées pour servir de faire valoir féminin dans cette oeuvre à forte teneur en testostérone (mention spéciale à Megan Fox qui se laisse tout à fait regarder - tiens, encore un nom de bagnole !), ainsi que l'apologie du brave soldat ricain protecteur de la veuve et de l'orphelin (et va s'y que j'embrasse ma femme et mon bébé sur fond de soleil couchant après avoir cassé du vilain robot). Le scénario (le quoi ?) radote tous les clichés auxquels on pouvait s'attendre : aux 2 déjà cités plus haut s'ajoute le gros geek black baratineur qui décrypte en 3 secondes et demi avec son PC un message codé avec lequel le FBI ne sait pas quoi faire, le ministre de la défense très intègre et dévoué, et surtout, LA section-spéciale-ultra top-secrète-chargée-de-veiller-à-l'invasion-des-aliens-sur-terre-que-même le-dit-ministre-de la-défense-il-en-a-jamais-entendu-parlé, qui garde bien au chaud des technologies extra-terrestres super avancées (vous croyiez que le microprocesseur avait été inventé par des chercheurs américains ? Allons donc !)
Bon, assez pavoisé, le pitch du film est très bien résumé sur certaines des affiches : "Protéger. Détruire". Voilà, tout est dit. D'un côté les méchants (très méchants) Decepticons qui veulent tout détruire dans l'univers et en face les gentils (très gentils) Autobots qui non seulement doivent lutter contre les premiers mais aussi protéger les humains (vraiment trop sympas).
Bon concrètement, qu'est ce qu'on voit ? de l'action bien sur, avec des effets spéciaux de très bonne facture, le tout haché par l'habituel monteur parkinsonien du sieur Bay, ce qui rend la dernière demi-heure assez assomante : imaginez un combat tripartite en milieu urbain filmé par un caméraman épileptique.

Bon, on me souffle dans mon oreillette que j'ai assez pavoisé et que je dois conclure en donnant une note sur 20, blog de Matth oblige (ben oui je suis pas chez moi, alors je vais me plier aus règles de la maison). Allez, disons 12/20, emballé c'est pesé. Ca reste un divertissement tout à fait honnête, même si "too much" par moments.

A vous les studios.

Daffy

PS : pour info des petits malins ont voulu surfé sur la vague du film pour sortir quasi en même temps un ersatz subtilement baptisé Transmorphers (vous admirerez l'anagramme). Une chronique est d'ailleurs déjà disponible sur le site nanarland.com.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je dois avouer que cet article est très drôle. Ca ne peut que me donner envie de laisser mon cerveau tranquille pendant deux heures.

Anonyme a dit…

Ayè, c'est fait, j'ai osé. Je suis allé voir Transformers au ciné. Il ne faut pas y voir autre chose qu'un pur divertissement. C'est LE film américain dans toute sa splendeur avec toutes les règles habituelles. Même si ce film ne vaut pas une note supérieure à celle qu'a donné Daffy, je dois dire que, bizarrement, j'ai bien kiffé !