mercredi 5 septembre 2007

28 semaines plus tard

Ou plus exactement, "28 weeks later", car tel est le titre que j'ai annoncé à la caisse du cinéma. L'allemand, quelle langue subtile ! Mais qu'à celà ne tienne, ça ne change rien au contenu du film, qui je dois dire n'est pas spécialement dur à comprendre, même si le scénario est assez rondement mené. Tout le monde aura compris qu'il s'agit ici de la suite de "28 jours plus tard", film de zombies revu au goût du jour dans une Angleterre ravagée par un virus à coté duquel Ebola passe pour du pipi de chat. Le 1er opus, très réussi à mon goût, avait été réalisé par Danny Boyle, à qui l'on doit Petits meurtres entre amis et Trainspotting. On le retrouve ici avec la casquette de producteur exécutif, et un illustre inconnu s'est collé (a été collé, devrais-je plutôt dire) derrière la caméra : j'ai nommé Juan Carlos Fresnadillo.
Ce 2ème opus, donc, s'inscrit dans la continuité du 1er, comme le titre le laisse deviner, mais ne nécessite pas le visionnage de celui-ci pour bien comprendre, les personnages n'étant pas les mêmes.
Après l'épidémie, le pays de Mr. Bean (comment ? ça casse l'ambiance ? pour préféréez Jack l'Eventreur ?) est déclaré sain et prêt à être repeuplé, mais pas sans l'épaulage des troupes de l'Oncle Sam. Voilà donc qu'arrivent les premiers contingents de survivants qui sont d'abord cantonnés dans la City londonienne. Nos 2 jeunes protagonistes (cf affiche) retrouvent alors leur père qui leur aprend la perte de leur mère. L'homme est rongé par la culpabilité de ne pas avoir tenté de sauvé sa moitié livrée au enragés.

Tout se passe donc comme dans le meilleur des mondes (enfin presque).

Vraiment ? mais non, rassurez-vous, on paye bel et bien sa place pour un film d'horreur ! Car le virus va bien évidemment REVENIR, comme l'annonce d'emblée l'affiche. Comment ? je ne répondrai pas à cette question, je ne vais tout de même pas vous raconter tout le film ! Je dirai juste qu'il revient et se répend d'une manière pour le moins... romantique.

S'ensuit une phase de total annihilation très impressionante dans un Londres totalement déserté (chapeau au passage à l'organisation du tournage, car nombreux sont les plans aériens sur le centre de la capitale britannique où absolument rien ne bouge !). Les pauvres survivants non contaminés sont coincés entre les infectés et les soldats US qui ont pour mission d'abattre tout ce qui bouge. Un peu à la manière d'un Alien, tout le casting ou presque y passe, ne tentez donc pas de vous identifier à un quelconque héros !

Le caméraman est là aussi parkinsonien en phase terminale (cf mon article sur Transformers) mais pour un film de zombies, ça ne dérange pas plus que ça. Au contraire, celà retranscrit l'impression de panique des attaqués qui, on s'en doute, n'ont pas tout le loisir de scruter de la tête au pieds les carcasses gesticulantes qui les poursuivent. De fait, on a jamais le temps de vraiment voir les créatures démoniaques, sinon de les apercevoir.

Mention spéciale à une scène totallement surréaliste où un hélicoptère "moissonne" au sens propre un parterre de zombies...

Quant à la scène d'ouverture finale, elle laisse présager un 3ème opus fort sympathique ! Eh oui, car celui-ci est déjà dans les cartons, et je vous laisse même deviner le titre !

Tout ça pour dire que ce film fantastique à l'ambiance post-apocalyptique en donne au spectateur pour son argent. Tout du moins pour les amateurs d'hémoglobine et de tension palpable. Mention spéciale également à la B.O., dans le pure style Muse, qui signe la bande-son de la bande-annonce du film par ailleurs.

Au final, je lève mon petit écriteau sur lequel j'écris 16/20.

PS : la comparaison faite avec le virus Ebola n'est pas si exagérée, les symptômes décrit dans le film étant inspirés en partie du virus réel ! Sortez protégé !

Aucun commentaire: