mercredi 12 septembre 2007

La Vengeance dans la Peau

Ou "Das Bourne Ultimatum" si l'on s'en tient au titre teuton, plus proche du titre original. Car dans la version française, on peut se demander si notre Jason/David Webb (et oui, on découvre enfin son vrai nom !!) ambulant ne devrait pas aller consulter un dermatoloque avec tout ce qu'il a dans la peau !

Bref, cette suite, qui n'en est pas une, puisqu'elle s'insère subtilement en parallèle de l'intrique du 2ème opus puis rejoint celui-ci lors de sa scène finale pour se prolonger pendant le derniers tiers du film (il faut le voir pour le comprendre).

Dans la lignée des précédents épisodes, le film emmène le spectateur dans toute l'Europe. Moscou, Turin, Paris et surtout Londres, Madrid ainsi que Tanger et New-York sont cette fois-ci au programme (vivement un réseau TGV européen dense pour que Bourne puisse se déplacer encore plus vite !).

Après avoir échappé à la police moscovite, notre agent amnésique parvient à obtenir des informations concernant son "recruteur" via un reporter britannique puis son parcours l'emmènera vers le sud, toujours traqué par les hommes de Langley et leurs réseaux locaux. Avant de mettre le point final là où tout a commencé, à savoir dans la grosse pomme, où Jason, toujours aussi habile et prévoyant, tendra son ultime piège dans lequel les big boss de la ciaïllé mordront à pleines dents.

Je m'arrête là pour la description du pitch, venons-en maintenant au film de manière générale :
le scénar est toujours aussi palpitant et la tension palpable. La question que l'on se pose le plus souvent est "comment va t'il (encore) échapper à l'armée de sbires ultra organisée lancée à ses trousses ?". Comme toujours, notre super agent a plus d'un tour dans son sac (qu'il porte curieusement toujours en bandoulière d'ailleurs) et passe toujours entre les mailles du filet.

Côté mise en scène, on retrouve Paul Greengrass aux commandes, qui a repris sa façon de tout tourner caméra à l'épaule issue du temps où il faisait dans le documentaire. Celà permet de tourner vite, mais il est conseillé aux spectateurs de rentrer dans la salle a jeun, car ça bouge sévère à l'écran ! Oui je sais, je me répète, j'ai déjà dit la même chose pour mes 2 chroniques précédentes, mais que voulez-vous ? Il semble bien qu'on soit là face à une tendance de fond de la technique de montage du cinéma d'action hollywoodien. Le tout est à peine lisible, même les scènes de non-action sont ultra-hachées et filmées avec de longues focales chères aux Ricains avec une apparente non-préoccupation pour les règles élémentaires du cadrage. La durée moyenne des plans doit probablement battre le record de Michael Bay sur Armaggeddon, un des films précurseurs en la matière, dont j'étais ressorti avec un mal de tête... En témoigne cette scène de poursuite en voiture dans Manhattan, apparemment ultra violente alors que la police avait demandé à l'équipe de tournage de ne pas dépasser les 35 Miles/h (57 km/h) par mesure de sécurité... A quand la scène de baston sans contact réel entre les protagonistes ?? Dans ce domaine là, on est loin du montage virtose, rapide et malgré tout limpide du 1er opus, réalisé par Doug Liman et monté par un autre monteur. Il ne faudrait pas que ça devienne une habitude.

Note : 15/20 pour la qualité de l'intrique et le rythme, mais pas plus à cause de la réalisation trop fébrile à mon goût.

Daffy

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